Prise en charge des personnes

Faire entrer les gens dans le circuit de soins leur permet d’obtenir l’aide dont ils ont besoin.

Services d’écoute téléphonique

Lorsqu’une personne vit une crise de santé mentale, la bienveillance et la compréhension sont de rigueur.

Les services d’écoute téléphonique procurent un service vital aux Britanno-Colombiens ayant besoin d’aide à la santé mentale ou à la dépendance.

La crise des drogues toxiques et la pandémie de COVID-19 ont entraîné un volume d’appels record aux services d’écoute téléphonique en Colombie-Britannique.

En conséquence, le gouvernement a investi plus de 10,8 millions de dollars pour étoffer et renforcer les services d’écoute téléphonique depuis 2018, afin que les gens puissent obtenir l’aide qu’il leur faut.

Pour trouver de l’aide :

  • Crise suicidaire : 9-8-8 (appel ou texto)
  • 1 800 SUICIDE (1-800-784-2433)
  • Soutien en santé mentale : 310-6789
  • Jeunesse, J’écoute : 1-800-668-6868
  • Service d’écoute KUU-US, qui fournit un accompagnement sécurisant sur le plan culturel à tous les Autochtones en Colombie-Britannique : 1-800-588-8717
  • Informations et aiguillage en cas de problèmes d’alcool ou de drogue : 1-800-663-1441
Une personne accotée au mur tapant sur son téléphone

Lits de traitement et de rétablissement

Plus de gens en Colombie-Britannique peuvent accéder aux services de traitement des dépendances et de rétablissement en foyer grâce à l’ajout de plus de 600 lits réservés aux adultes et aux jeunes entre 2017 et le mois de février 2024.

En février 2024, la province comptait au total, répartis dans toutes les régions sanitaires, 3 601 lits à financement public réservés à la prise en charge des dépendances chez les jeunes et les adultes, avec d’autres qui se préparent.

Le budget 2023 a investi 586 millions de dollars dans un éventail de services et de soutiens pour les personnes aux prises avec un trouble lié à l’usage de substances psychoactives, et le budget 2024 a augmenté ce financement pour permettre aux gens d’obtenir les services dont ils ont besoin.

Pour trouver des services de traitement et de rétablissement dans votre région, consultez le site HelpStartsHere.gov.bc.ca/Treatment.

Une personne assise écoute parler sa thérapeute

Centre de guérison Red Fish

Le centre de guérison Red Fish est un établissement de 105 lits conçu pour accueillir les cas les plus complexes de concomitance de maladies mentales et de dépendance. À Red Fish, les maladies mentales et la dépendance sont traitées ensemble, et la recherche montre que cela peut donner de meilleurs résultats, puisque celles-ci interagissent entre elles.

Le budget 2023 prévoit une expansion du modèle Red Fish pour pouvoir prendre en charge un plus grand nombre de personnes près de chez elles.

Le centre de guérison Red Fish vu de l’extérieur sous les nuages

Modèle Road to Recovery

Il existe dans nos collectivités un besoin urgent de venir en aide aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de dépendance. C’est pourquoi le gouvernement est en train de créer un modèle évolutif de prise en charge des dépendances, le premier en son genre au Canada. Ce modèle, appelé Road to Recovery (vers le rétablissement) et mis en œuvre à l’hôpital St. Paul’s de Vancouver, est destiné à faire entrer plus de gens dans le circuit de soins à point nommé. Le plan d’immobilisations du budget 2024 prévoit des fonds pour élargir ce modèle.

Selon le modèle Road to Recovery, la personne passe sans heurts à chaque service de traitement et de rétablissement suivant : stabilisation de l’état aigu, gestion du sevrage, logement de transition, hospitalisation pour le rétablissement, traitement ambulatoire. Ces services se trouvent dans une proximité immédiate et la personne est encadrée par la même équipe afin d’assurer la continuité des soins.

Ce nouveau modèle contribuera à réduire les délais d’attente et le risque de rechute et à prévenir les intoxications aux drogues empoisonnées, et il fera en sorte que les personnes prises en charge puissent continuer de recevoir le soutien dont elles ont besoin lorsqu’elles quittent un centre de traitement.

Au total, Road to Recovery créera 95 lits.

Thérapie assistée par médicaments

Le traitement par agonistes opioïdes (TAO), également appelé thérapie assistée par médicaments, est une option pour les personnes aux prises avec la dépendance qui contribue à réduire le risque de décès et qui s’est avérée améliorer le taux de rétention et l’abstinence durable. 

L’accès à la thérapie assistée par médicaments a été considérablement élargi grâce à l’établissement de cliniques de prise en charge rapide des dépendances (Rapid Access to Addictions Care Clinics) dans toutes les régions sanitaires, de sorte que davantage de personnes puissent accéder aux soins dont elles ont besoin, à l’endroit et au moment où elles en ont besoin.

La Colombie-Britannique est la première province à avoir éliminé les obstacles financiers devant l’accès aux TAO en les ajoutant à Plan Z, le régime d’assurance-médicaments universel de la province. De cette manière, toute personne couverte par le MSP, le régime de services médicaux de la Colombie-Britannique, peut accéder à ces médicaments essentiels.

Par ailleurs, les modalités de thérapie assistée par médicaments sont plus nombreuses que jamais; on y compte notamment les agonistes opioïdes injectables (TAOi) et les options faciles telles que les programmes de distribution de comprimés de TAOi par la plupart des régies sanitaires de la Colombie-Britannique.

Élargissement du champ d’exercice de la profession infirmière, une première au Canada

Afin d’augmenter le nombre de professions cliniques autorisées à prescrire des médicaments contre le trouble d’usage des opioïdes – en particulier dans les régions rurales et éloignées de la province – les infirmières autorisées et infirmiers autorisés (RN) et les infirmières psychiatriques autorisées et infirmiers psychiatriques autorisés (RPN) peuvent désormais suivre une formation pour commencer à prescrire des traitements par agonistes opioïdes. 

En novembre 2021, le British Columbia Centre on Substance Use (centre britanno-colombien de recherche sur l’usage de substances) a lancé un programme de formation pour enseigner au personnel infirmier autorisé comment prescrire de la méthadone et de la morphine orale à libération prolongée (Kadian) dans le cadre d’une démarche progressive, en plus des informations et des programmes de formation existants sur la buprénorphine et la naloxone.

La prescription de médicaments contre le trouble d’usage des opioïdes par le personnel infirmier est mise en œuvre de concert avec les communautés de Premières Nations, où des formations sont également en cours.

Équipes de traitement actif de proximité

Les équipes de traitement actif de proximité (équipes ACT, pour Assertive Community Treatment) se composent de divers professionnels qui travaillent ensemble pour combler les lacunes du système actuel et faire entrer les personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de dépendance dans le réseau de services d’aide, de santé et de traitement. 

Les équipes ACT fournissent des services dans le milieu de vie des clients : à leur domicile ou dans leur lieu de travail, dans un parc ou un lieu de loisirs. Les services peuvent inclure l’évaluation et l’intervention d’urgence, l’aide au logement, le traitement psychiatrique ou la psychothérapie, la gestion des médicaments, la prise en charge du trouble lié à l’usage de substances psychoactives, les services liés à l’emploi, et l’aide à la famille.

Services de prise en charge des dépendances chez les jeunes

Les familles britanno-colombiennes ont du mal à obtenir la prise en charge adéquate et rapide de leurs enfants pour des problèmes de santé mentale ou de dépendance. Le gouvernement travaille d’arrache-pied pour remédier à ce problème.

En 2021-2022, la province s’est engagée à créer 123 nouveaux lits pour les jeunes aux prises avec une dépendance : 8 sont alloués à la régie provinciale des services de santé (Provincial Health Services Authority ou PHSA), et les 115 lits restants aux régies de santé régionales. 

En décembre 2022, la province a annoncé 33 programmes nouveaux et élargis de prise en charge des dépendances chez les jeunes avec l’aide d’environ 130 nouveaux professionnels de la santé (ces chiffres peuvent fluctuer). 

Le nouveau personnel compte des psychothérapeutes, des cliniciens, des travailleurs sociaux, des coordonnateurs de réduction des risques, des épidémiologistes, des infirmières et des infirmières praticiennes, des travailleurs de proximité, des conseillers, des personnes chargées d’assurer la liaison et de guider les patients autochtones dans le système, et d’autres professionnels afin que les jeunes puissent obtenir l’aide dont ils ont besoin et qu’ils méritent.

Deux adolescents souriants assis sur le trottoir en train de discuter

Équipes de soins assistées par des pairs

Chaque personne mérite de vivre en santé et de se sentir en sécurité dans sa collectivité. Lorsqu’une personne vit une crise de santé mentale, la prévenance et la compassion sont de rigueur.

C’est pourquoi le gouvernement investit dans des services destinés à aider les personnes en crise en élargissant le programme d’équipes de soins assistées par des pairs (équipes PACT, pour Peer Assisted Care Teams). Cela permet aussi de libérer les ressources de la police pour qu’elle puisse se concentrer sur la lutte contre la criminalité et le maintien de l’ordre. 

Ces équipes veillent à ce que chaque personne vivant une crise de santé mentale ou de dépendance soit accueillie par une personne ayant un vécu dans le domaine en plus d’un professionnel de la santé mentale, et qu’elle soit mise en contact avec les services et les ressources dont elle a besoin. 

Des équipes PACT fonctionnent actuellement sur la rive nord, à Victoria et à New Westminster, et bientôt à Prince George, à Kamloops et dans la vallée de Comox. La province est en train de sélectionner quatre autres collectivités pour un total de dix équipes PACT, et le travail est en cours pour établir des équipes d’intervention d’urgence sous direction autochtone.

Pour plus de renseignements sur les équipes PACT, consulter le site Peer Assisted Care Teams – CMHA British Columbia.

Équipes intégrées mobiles d’intervention d’urgence

Le gouvernement multiplie les équipes intégrées mobiles d’intervention d’urgence, également connues sous le nom de programmes Car. Ces équipes, chargées de répondre aux appels d’urgence psychiatrique, associent un policier à un travailleur de la santé, de sorte que les personnes vivant une crise de santé mentale ou de dépendance en public soient vues par des spécialistes de la santé mentale – et non seulement par des policiers – et dirigées vers les services et les ressources dont elles ont besoin pour retrouver le chemin du bien-être.

Le travailleur de la santé procède à l’évaluation sur place de l’état affectif et mental de la personne, intervient en cas de crise et dirige la personne vers les services appropriés au sein de la collectivité, tandis que le policier s’occupe des problèmes de sécurité éventuels et veille à la sécurité de tous.

Les programmes Car sont des partenariats entre les services de police municipaux ou les détachements locaux de la GRC et les régies de santé régionales.

En plus des équipes Car fonctionnant au sein de toutes les régies de santé de la province, la Colombie-Britannique crée de nouvelles équipes dans neuf autres collectivités, à savoir Abbotsford, Port Coquitlam/Coquitlam, Penticton, Burnaby, Chilliwack, Vernon, Squamish, Prince Rupert et la Rive Ouest.

Cinq personnes marchant côte à côte dans la rue, les mains autour des épaules ou de la taille de leur voisin

Initiatives sous direction autochtone

Le soutien à la prestation de services sous direction autochtone est un élément clé qui permet le choix personnel, favorise l’autonomie et promeut l’accès équitable pour tous les habitants de la province.

La crise des drogues toxiques se répercute de manière disproportionnelle sur les peuples et les communautés autochtones. La situation n’a fait que s’aggraver ces dernières années avec la pandémie de COVID-19 et les urgences liées au climat telles que les incendies de forêt et les inondations, qui s’ajoutent aux impacts continus du colonialisme, du racisme et de la découverte de tombes anonymes sur les terrains des anciens pensionnats.

Les peuples autochtones sont le mieux placés pour déterminer les services qui conviennent à leurs collectivités. 

C’est pourquoi le gouvernement travaille en partenariat avec la régie de la santé des Premières Nations (First Nations Health Authority ou FNHA) pour soutenir une gamme de services de santé dirigés par des Autochtones dans les collectivités des Premières Nations de la province, destinés à sauver des vies et à s’attaquer aux causes profondes ayant contribué à cette tragédie.

Le budget de 2023 comprend un nouveau fonds d’investissement de 171 millions de dollars pour des services de traitement, de rétablissement et de postcure sous direction autochtone, ainsi que des fonds pour soutenir l’achèvement de huit centres de traitement des Premières Nations dans toute la province. 

Ces investissements permettront d’étendre les services et les soutiens aux collectivités des Premières Nations dans toute la Colombie-Britannique.

Centres de traitement des Premières Nations

Dix centres de traitement et de guérison des Premières Nations fonctionnent en Colombie-Britannique, six sont en cours de rénovation et deux sont à l’étape de la planification, l’un dans la région côtière de Vancouver et l’autre dans la région de Fraser Salish.

Ces établissements bénéficient d’un financement de 20 millions de dollars du gouvernement de la Colombie-Britannique, auxquels s’ajoutent 20 millions de dollars du gouvernement fédéral et encore autant de la FNHA destinés à financer la rénovation et le remplacement de huit centres de traitement gérés par les Premières Nations dans l’ensemble de la Colombie-Britannique. La province fournit un financement supplémentaire de 35 millions de dollars à la First Nations Health Authority pour permettre l’achèvement de ces projets.

La province fournit également 49 millions de dollars à la FNHA pour financer la conception et l’expansion de services enracinés dans le lieu et la culture. Dans le cadre de cette initiative, la FNHA a fourni aux Premières Nations des fonds destinés à augmenter le nombre de modalités de traitement disponibles pour les clients des Premières Nations, en mettant l’accent sur les services enracinés dans le lieu, la famille ou le groupe.

Pour plus d’informations, consulter le site fnha.ca.

Un panneau ISPARC avec un dessin autochtone disant « honore ta santé ».